Communiqués du collectif national de l'action culturelle et cinématographique

Communiqué du 18 février 2008

Comment les cinémas et différentes structures liées à l'action
et la diffusion culturelle ont-ils participé à cette mobilisation ?

Consultez leurs courriels ici.


Quelles ont été les réactions de la presse
?

C'est là.



Mobilisation nationale exceptionnelle
des cinémas indépendants


vendredi 22 février 2008 à 21H00
lors de la cérémonie des César du cinéma français




Vendredi 22 février, plus de 200 cinémas indépendants suspendront leur séance, organiseront des débats avec le public ou interviendront en première partie de séance. Par la mobilisation exprimée, aux côtés de nombreuses structures culturelles, ces cinémas souhaitent alerter les pouvoirs publics, les élus, les médias, l'ensemble de la profession cinématographique ainsi que le public sur la nécessité du maintien d'une politique publique de soutien à l'ensemble des cinémas et à l'ensemble de la filière qu'elle soit industrielle, artistique, associative ou artisanale.

En effet, les nombreuses baisses de crédits du Ministère de la Culture, déconcentrés en DRAC, et destinés à l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle, risquent de remettre en cause un indispensable travail de diffusion et d’éducation au cinéma portés par d’innombrables structures fragiles (associations de salles, festivals, relais d’éducation à l’image ....).

Dans le même temps, dans un contexte de mutation du secteur liée à l'arrivée de la diffusion numérique, quelques opérateurs multiplient les attaques juridiques, médiatiques ainsi que les pressions commerciales à l'encontre de cinémas indépendants Art et Essai. Le Médiateur du cinéma écrit dans son dernier rapport que “le risque d'un cinéma à plusieurs vitesses est devenu une réalité, une réalité qui pourrait si l'on y prenait garde, remettre en cause la tradition de diversité et le principe de solidarité qui fondent notre vie culturelle”.

Avec 2000 cinémas, plus de 200 films produits par an et plus de 170 millions d’entrées, le cinéma français est considéré comme un modèle par tous nos voisins européens. Ce modèle a été bâti sur l’intérêt général des œuvres et des publics, sur le principe de l’exception culturelle et de l’aménagement du territoire. Si on remplace cette politique volontariste par le seul principe de la libre concurrence, par la défense de l’intérêt particuliers des opérateurs les plus puissants et par la fragilisation de l’action culturelle de terrain, alors on remet en cause les fondations même de ce modèle.

Visuel d'après Strand0112070010 de Birgit Speulman